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Herbes folles et plantes compagnes

Je souhaite ménager leur place aux plantes sauvages, aussi bien dans les champs que dans l’assiette.

L’objectif : valoriser la zone humide

La ferme du marais des Mûres est, comme son nom l’indique, située dans un marais, une zone humide, un ancien marécage. De manière saisonnière, le sol est gorgé d’eau.

Si, pour nos fragiles espèces cultivées, cette humidité peut poser des problèmes sanitaires, la flore naturellement présente dans le marais est spécifiquement adaptée à ces zones.

En tant qu’agricultrice, je trouve intéressant de faire de la flore spontanée – mes herbes folles – une alliée.

Associées aux cultures, certaines plantes peuvent attirer des auxiliaires ou leurrer des ravageurs. Dans les espaces de biodiversité, elles fournissent du pollen aux abeilles et autres butineurs. Certaines de ces plantes peuvent aussi être consommées, notamment en tisanes. Pour toutes ces raisons, je les nomme mes plantes compagnes.

Le projet « herbes folles et plantes compagnes » se base donc sur l’observation et le respect de la nature du lieu, pour bénéficier au mieux de ses largesses.

La base : identifier la flore spontanée

Au premier abord, je me suis demandé quelles espèces étaient présentes, et quelles autres espèces pourraient être adaptées au milieu pour une implantation semi naturelle.

J’ai observé plusieurs herbes intéressantes : lierre terrestre, reine des prés, plantain lancéolé, grande ortie, ail des ours, …

Des haies bordent toutes nos parcelles, celles-ci recèlent aussi des arbres et arbustes intéressants pour leurs feuilles, fleurs ou baies : sureau noir, églantier, frêne, tilleul, ronces et mûres, etc.

Le beau et odorant lierre terrestre

Le projet : cueillette sauvage et séchage

Dès que possible, je compte construire un petit séchoir pour conserver les plantes qui seront récoltées dès le printemps.